Pour le seul mois de novembre, le nombre de voitures importées s’élevait à 18 831 véhicules contre 39 357 unités durant le même mois en 2012, soit une baisse de 52,15%.

Baisse de 7,6%En termes de valeur, le montant des importations est passé de 486,01 millions de dollars (39,04 milliards de dinars) à environ 277 millions de dollars (22,26 milliards de dinars), en baisse également de près de 43%, ajoute la même source. On est loin de l’année 2012, période faste pour les concessionnaires automobiles, durant laquelle les importations avaient explosé pour atteindre 560 000 unités.

Pour l’année prochaine, les professionnels prévoient une baisse des ventes. Consultant international, Abbès Kaci, cité hier par l’agence APS, trouve que la «chute des importations des véhicules enregistrée en novembre dernier trouve son explication dans les difficultés qu’éprouvent les concessionnaires à écouler leurs produits importés, contrairement à l’année 2012 où le marché automobile a connu une croissance exceptionnelle». A en croire cet expert, le marché de l’automobile «souffre d’une baisse de la demande conjuguée à un niveau des stocks très important».

A cela s’ajoute le fait que les ménages «orientent leurs dépenses vers le logement, notamment avec le retour de la formule location-vente de l’Agence d’amélioration et de développement du logement (AADL)», note-t-il encore. Même explication fournie par Abderrezzak Lachachi, président de l’Association des concessionnaires algériens de l’automobile (AC2A) : «Le marché de l’automobile s’oriente, dorénavant, vers une baisse continue des ventes et cette tendance se poursuivra en 2014.» Celui-ci affirme que «les importations de véhicules durant le mois de novembre dernier ont connu une évolution logique par rapport au mécanisme de la demande qui a sensiblement baissé durant les derniers mois». La baisse observée en novembre est estimée à environ 38% par rapport au même mois de 2012, d’après le patron de cette association. Du coup, l’année 2014 s’annonce difficile pour les concessionnaires, eux qui sont habitués à engranger de gros profits.

«Cette situation est difficile pour les concessionnaires automobiles qui sont confrontés à une baisse sensible de la demande conjuguée à un niveau des stocks très important, ce qui les a incités ces derniers mois, a multiplié les offres pour attirer les acheteurs, tels que les importantes remises proposées et la livraison immédiate de véhicule...», affirme le président de l’AC2A. Pris de cours par le boom de la facture des importations, entre autres, celles des véhicules, le gouvernement prépare un projet de loi modifiant et complétant le décret exécutif n°07-390 du 12 décembre 2007 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs. D’autres mesures ont été aussi introduites dans la loi de finances 2014. Il s’agit particulièrement de la limitation de l’importation des véhicules aux concessionnaires automobiles, l’interdiction à ces derniers d’importer pour le compte d’autres concessionnaires en dehors de leurs réseaux de distribution et l’obligation d’installer une activité industrielle ou de service dans un délai de trois ans.